FR
EN
La Méthode Curie Contenu pédagogique

La chambre d’ionisation

En 1903, Marie Curie écrit que les rayons uraniques “en traversant les gaz, [..] les rendent faiblement conducteurs d’électricité”1.

Chambre d’ionisation exposée au Musée Curie dans la vitrine de la mesure de la radioactivité.
Le capot est enlevé pour montrer l’intérieur de la chambre, et un minerai radioactif est placé entre les deux plateaux.
Source : Uriel Chantraine / Musée Curie

En effet les électrons et ions qui sont libérés au passage des rayonnements sont, en fait, des charges électriques. Plus le rayonnement ionisant est intense, plus le nombre de charges électriques libérées est important. En mesurant ces charges électriques, on peut estimer l’intensité du rayonnement émis par une source radioactive.

Notice de chambres d’ionisation par Charles Beaudouin, constructeur d’instruments, vers 1930.
Archives du Musée Curie.

La chambre d’ionisation, dans l’expérience des Curie, est l’instrument qui permet de transformer les rayons uraniques en charge éléctrique. Il est composé de deux plateaux métalliques, entre lesquels on dépose la substance radioactive étudiée.

Les plateaux sont chacun relié aux bornes d’une pile ou d’un générateur électrique. La chambre est fermée avec un capot qui empêche au gaz et aux charges électriques, de sortir. Les rayonnements émis par la substance étudiée ionisent le gaz présent dans la chambre, en produisant ainsi des charges électriques positives (les ions) et négatives (les électrons).

Ces charges électriques sont attirées respectivement par les plateaux chargés négativement et positivement. En se déplaçant, les charges électriques donnent lieu à un courant électrique proportionnel au rayonnement. La chambre d’ionisation agit ainsi comme un “convertisseur”, qui transforme la radioactivité en électricité. En mesurant la charge électrique produite par un minerai on en déduit son émission radioactive.

 

1Marie Curie, Recherches sur les substances radioactives, 1903.

case 05
article17