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Dans un premier temps, celui-ci les autorise à utiliser un atelier vitré, situé au rez-de-chaussée qui sert de magasin et de salle des machines. Dans cet atelier vitré ils installent les instruments de la “méthode Curie” pour la mesure de radioactivité.
Plus tard, Marie et Pierre Curie auront besoin d’un espace pour les traitements chimiques, notamment pour l’extraction du radium. Marie Curie écrit : Une question particulièrement grave était celle du local ; nous ne savions où faire nos traitements chimiques. Il a fallu les organiser dans un hangar abandonné, séparé par une cour de l’atelier où était notre installation électrométrique. C’était une baraque en planches, au sol bitumé et au toit vitré, protégeant incomplètement contre la pluie, dépourvue de tout aménagement ; elle contenait pour tout matériel des tables de bois de sapin usées, un poêle en fonte dont le chauffage était très insuffisant et le tableau noir dont Pierre Curie aimait tant à se servir. Il ne s’y trouvait pas de hottes pour les traitements qui dégagent des gaz nuisibles ; il fallait donc exécuter ces opérations dans la cour quand le temps le permettait, sinon il fallait les faire à l’intérieur, laissant les fenêtres ouvertes 1.
Le hangar et l’atelier vitré utilisés par les Curie ont été rasés pendant l’entre-deux-guerres. Outre les descriptions par Marie Curie, il nous reste également quelques images de ces lieux. Ces photographies ont probablement été prises autour de 1903, à l’occasion du prix Nobel de physique de Marie et Pierre Curie, pour être publiées dans les journaux.
1Marie Curie, Pierre Curie, 1924