La découverte de Röntgen se diffuse immédiatement dans la communauté scientifique internationale, notamment en raison de sa première application : la radiographie. Pour les rayons X, la peau et la chair sont quasiment transparentes, inversement les os sont presque complètement opaques. Ainsi, en illuminant un corps avec des rayons X, il est possible de prendre une photographie assez nette du squelette... Les applications en médecine sont majeures.
La découverte des rayons X incite de nombreux scientifiques à étudier les “rayons invisibles”. Parmi eux, le physicien français Henri Becquerel découvre les rayons uraniques en mars 1896, point de départ des recherches de Marie et Pierre Curie. La même année, Antoine Béclère, médecin radiologiste, effectue le premier dépistage radioscopique de la tuberculose et organise l’année suivante des cours de radiologie, puis de radiothérapie.
Aujourd’hui nous savons que les rayons X sont des ondes électromagnétiques, tout comme la lumière visible, les rayons infrarouges et ultraviolets, les micro-ondes, les ondes radio ou encore la radioactivité gamma. Ce qui caractérise chacune de ces ondes électromagnétiques est leur fréquence d’oscillation mesurée en Hertz (Hz), c’est à dire le nombre de pics par seconde que présente l’onde (1 Hz = 1 pic/seconde). Les différentes fréquences expliquent les propriétés physiques radicalement distinctes de chacun de ces rayonnements.